Aujourd’hui sixième matinée d’activité de soutien, nous passons entre les gouttes et par chance il ne pleut plus à notre arrivé chez Luc.
Avant d’attaquer la matinée, nous demandons à Luc s’il serait possible d’aborder certains thèmes qui pourraient être intéressant pour les opérateurs tout au long de cette saison au cœur des vignes.
Luc convie donc les équipes espaces verts dans sa serre dôme pour un moment d’écoute et d’apprentissage. La température y est agréable et le cadre propice à l’écoute au milieu des légumes et plantes médicinales qui y poussent.
Luc aborde le thème de l’agriculture biologique notamment un de ses dérivés, la biodynamie. Evidemment, il ne s’étalera pas sur ce vaste sujet, aujourd’hui il nous parlera de certains traitements naturels et autres préparations propre à la biodynamie comme la bouse de corne.
C’est une sorte de super-compost nous explique-t-il, fait à partir de bouse de vache bio fourrée dans une corne puis enterrée pour tout un hiver. Cette corne sera ressortie au printemps pour être utilisée en amendement en très petite quantité. Les opérateurs on put sentir cette préparation qui leur a semblé au début surprenanet, mais c’est en fait une odeur de foret qui s’en dégage, de champignons. Luc en profitera pour expliquer le rôle du mycélium (champignons) dans la terre.
Nous parlerons aussi de la silice de corne, qui a pour propriété de faire effet loupe sur les feuilles des végétaux, on l’utilise donc par temps maussade afin de maximiser la photosynthèse. Cette silice ajoute Luc, on la retrouve en grande quantité dans une plante que l’on connait bien, la prêle. On peut en faire des purins par exemple.
Luc parlera aussi du mildiou sur les vignes en faisant le parallèle avec les pieds de tomates qui poussent juste à côté de nous dans la serre. Justement, le mildiou sera notre fil conducteur aujourd’hui car les plantations des opérateurs ont bien grandi depuis et certains pieds de vignes ont déjà les jeunes rameaux qui tombent à terre. Il faudra donc relever tous les pieds.
Une fois cet exposé terminé, les opérateurs prennent connaissance du programme auprès de Luc. Certains auront pour tâche de finir le débroussaillage entamé il y a deux semaines et le reste de l’équipe devra relever les rameaux sur l’ensemble du coteau.
Vers 11h, nous nous arrêtons pour une pause qui est toujours un moment d’échange et de bonne humeur autour du jus de pomme de Luc.
Une fois la pause terminée, il faut finir de relever les rameaux au sol et procéder à la plantation de piquets (des carassons) qui viennent remplacer certains, abîmés par la météo normande. C’est le carassonnage.
C’est du haut d’une échelle et à la masse qu’il faudra enfoncer les carassons d’un bon mètre dans le sol parfois dur du coteau. C’est un travail de force mais aussi de confiance car une personne doit tenir le piquet pendant les premiers coups de masse. Quelques ajustements seront nécessaires pour être sûr que les piquets soient droits.
C’est à nouveau une belle matinée qui s’achèvera par le désherbage manuel des fraisiers que les opérateurs avaient plantés auparavant.
