Aujourd’hui c’est la reprise de l’activité de soutien des équipes espaces verts sur le travail viticole. Les opérateurs ne sont pas venus pendant près d’un mois, une belle matinée de travail les attends. Mais d’abord il est temps de retrouver Luc notre formateur, dans la serre dôme. Aujourd’hui il sera question de vendanges.
Luc rappel que les premières vendanges ont déjà commencé dans certaines régions de France, en champagne notamment et que c’est l’activité principale des viticulteurs en ce moment.
Nous expliquons le mot vendanges aux opérateurs, que cela représente l’action de ramasser ou « cueillir » le raisin pour le vin. Le raisin de table, lui ne se vendanges pas. Aussi Luc explique qu’il y a plusieurs manières de ramasser les grappes, la principale étant la récolte manuelle à l’aide du sécateur.
Luc revient donc sur les vendanges précoces. En Champagne elles s’effectuent plus tôt que sur le sud du territoire car il est recherché un faible taux de sucre dans l’élaboration du Champagne. Le taux de sucre aura une incidence sur le taux d’alcool présent dans le vin ou le champagne ce qui impactera aussi sa durée de fermentation et de nourrissage des levures.
Luc ajoute que certains vignerons bloquent volontairement le sucre pour certains vins. La fermentation de certains alcools peut être arrêté par l’ajout de souffre, une technique que les vignerons utilisent encore aujourd’hui. Et si le vin consomme tout le sucre ? et bien le vin ne contiendra plus d’alcool et deviendra un vin aigre ce qui donnera le nom de vinaigre au condiment que les opérateurs connaissent.
Comme nous parlons de sucre, Luc rappel qu’il y a différents sucres comme le fructose, l’amidon ou encore le saccharose et cites quelques exemples. L’amidon de maïs est utilisé dans l’élaboration de la tequila, celui de la pomme de terre dans la vodka, la canne à sucre pour le rhum, l’alcool de riz pour le saké et l’orge, le blé pour la bière sont quelques exemples donnés.
En revenant sur le thème des vendanges, nous abordons le moment du pressage du raisin, Luc explique que certains utilisent des presses électriques ou à main mais que dans le temps, cela se faisait avec les pieds, on « foulait le raisin ».
Comme l’été se termine, nous en profitons avec Luc et expliquer le mot été, la période où les jours rallongent et justement le lendemain de notre venu sera l’équinoxe d’automne, le jour durera aussi longtemps que la nuit. La prochaine sera celle du printemps.
Une fois ce moment sur la théorie des vignes avec comme thématique les vendanges terminées, il est temps pour les opérateurs espaces verts de se mettre au travail.
Nous montons sur le coteau calcaire avec le matériel nécessaire à l’entretien de la parcelle. Les opérateurs ne s’attendaient pas à retrouver les vignes dans cet état. La récolte était compromise, elle est aujourd’hui impossible. L’oïdium a eu raison des grappes de raisin. Luc explique que c’est un enchainement de circonstances qui ont conduit à la perte de la récolte, les gelées tardives de l’année et une météo très peu coopérative ont scellé le sort de la récolte pour cette année.
Cependant Luc ne désespère pas et explique aux opérateurs que tout n’est pas perdu car les vignes ont relancé la pousse de jeunes rameaux, ce qui fortifiera les pieds de vignes pour passer l’hiver à travers la photosynthèse. Luc en profite pour également dire aux opérateurs que certaines variétés de vignes sont plus ou moins résistantes aux maladies ou aux ravageurs. Les vignes chez Luc ont une résistance un peu supérieure à la moyenne au phylloxera, un puceron ravageur.
Les opérateurs se mettent donc à l’entretien de la parcelle, comme à notre habitude, l’équipe est répartie en plusieurs groupes, certains seront aux tondeuses pendant que d’autres seront à la débroussailleuse. Le désherbage, lui se fait à la main pour ne pas abîmer le pied des vignes.
Une fois le travail terminé et un jus de pomme avalé, il est temps pour les opérateurs de regagner la structure pour préparer un nouveau chantier et entretenir leur matériel avant de démarrer une nouvelle semaine.
